• [J-2] L'ancienne base de Keroman

    L'ancienne base de sous-marins de Lorient occupe l'extrémité de la presqu'île de Keroman. C'est un complexe de bunkers construit entre 1941 et 1944 par l'Allemagne nazie. La base était alors destinée à abriter des sous-marins de la marine de guerre allemande, les "U-boote" (le U est pour l'adjectif "unterwasser" qui signifie "sous-marin" en allemand). Récupérée après la guerre, elle servira de base de sous-marins français à la marine nationale jusqu'en 1997. La base accueille aujourd'hui des musées et un pôle nautique spécialisé dans la plaisance et la course au large (dont la cité de la voile Éric Tabarly au sujet de laquelle je vous ai déjà parlé).

    Bundesarchiv_Bild_101II-MW-5335-30,_Lorient,_U-Boot_U-67.jpg
    Sous-marin allemand U-67, rentrant dans une alvéole d'un bunker de la base de Keroman en 1942. Le sous-marin devait tout d'abord être hissé hors eau, avant d'être acheminé dans le bunker grâce à un chariot de manutention visible sur la photo.
    Auteur : Bundesarchiv, Bild 101II-MW-5335-30 / Dietrich ; photo non modifiée ; licence : ici

    La base de Keroman est composée de 5 énormes bunkers, véritables hangars destinés à l'entretien des sous-marins, dont la construction a nécessité 15 000 travailleurs et le coulage de près d'un million de mètres cubes de béton ! Les trois bunkers principaux, Keroman 1, 2 et 3, comptent entre cinq et sept alvéoles destinés à accueillir les U-boote. Ils sont recouverts par des toits de 3,5 m d'épaisseur pour les blocs K1 et K2, et de plus de 9 m pour le bloc K3, afin que les structures puissent résister aux bombardements des alliés. 2 autres bunkers avec un profil en ogive pour mieux résister aux bombes ont également été construits (on les nomme "Dom-Bunker" en allemand, ou "bunkers cathédrales" en français, car ils ressemblent à une nef de cathédrale). La construction d'un 4ème bunker, le bloc K4, a débuté mais n'a jamais été achevée avant la fin de la guerre.

    1920px-Keroman_Dom_Bunker.jpg
    L'un des 2 bunkers cathédrales de l'ancienne base de sous-marins de Keroman
    Auteur : XIIIfromTOKYO ; photo non modifiée ; licence : ici

    Lors de notre séjour à Larmor-Plage, nous irons visiter le bloc K3 avec un guide conférencier. Nous pourrons ainsi découvrir l'histoire de ce mastodonte de béton et d'acier construit entre octobre 1941 et janvier 1943. Jugez-en par vous-même à travers ses dimensions impressionnantes : 138 m de long, 170 m de large, 7 bassins-alvéoles de 84 à 95 m de long pouvant au total accueillir jusqu'à 13 sous-marins simultanément. Le bloc K3 est le seul des 3 bunkers à bénéficier de bassins à flot (c'est-à-dire avec un accès direct à l'eau, qui ne nécessitent pas de hisser à terre les sous-marins).

    Lorient,_ponorkový_bunkr_Keroman_III_-_panoramio.jpg
    Vue sur les accès à flot aux alvéoles du bloc K3 de l'ancienne base de sous-marins de Keroman
    Auteur : Martin CIGLER ; photo non modifiée ; licence : ici

  • [J-3] L'île de Groix

    Vous vous en doutez, l'île de Groix, ben c'est une île. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Merci et à demain ! ^^

    Non, allez, je vais quand même vous en dire un peu plus sur l'île aux grenats, comme on la surnomme. Pourquoi ? Car nous irons la visiter sur une journée lors de notre séjour à Larmor-Plage, en prenant le bateau au départ de Lorient et à destination de Port Tudy, le principal port de l'île.

    1920px-Ile_de_Groix_4.jpg
    Voici le bateau sur lequel nous ferons la traversée ; regardez-bien son nom inscrit sous la cabine de pilotage !
    Auteur : BryanHZS ; photo non modifiée ; licence : ici

    D'un point de vue administratif, l'île de Groix est une commune du Morbihan à part entière. Elle n'est vraiment pas loin du "continent", car elle est séparée du littoral par un bras de mer de 5 km de large environ. L'île est longue de 8 km et large de 3 km au maximum. Par sa superficie, c'set la 2ème plus grande île de Bretagne derrière Belle-Île-en-Mer. L'île de Groix forme un plateau d'une altitude moyenne de 40 m dans sa moitié ouest, s'abaissant régulièrement en direction de l'est. Ses paysages sont variés : il y a de hautes falaises à l'ouest, là où l'altitude est la plus haute, avec même des vallons parfois très encaissés et, à l'est, des falaises plus basses, des plages et un large platier rocheux (c'est-à-dire une surface rocheuse plane taillée par les vagues ).

    1920px-Groix_topographic_map-fr.svg.png
    Carte de l'île de Groix
    Auteur : Bourrichon ; carte non modifiée ; licence : ici

    Côté habitat, les maisons se concentrent dans le bourg principal, situé relativement au centre de l'île, ou dans de grands hameaux situés eux aussi pour la plupart à l'intérieur des terres, car le littoral est assez peu hospitalier à l'exception des ports (Port Tudy, Locmaria et Port Lay).

    L'île compte tout de même plusieurs belles plages. La plus grande plage est celle nommée "les Grands Sables", à l'est. Elle a une caractéristique très particulière : elle a une forme convexe et non une forme concave, plus classique. C'est-à-dire que le sable avance dans la mer (courbe de plage convexe) alors que, d'habitude, c'est la mer qui semble avancer dans la plage (courbe concave). Cette forme convexe particulière est due à la rencontre de deux courants marins, l'un venant du nord et l'autre du sud, qui entraîne le dépôt du sable. Cette plage se déplace en fonction de la puissance relative d'un courant par rapport à l'autre et ses allées et venues anciennes sont plutôt bien documentées.

    Ile_de_groix_,_la_plage_des_grands_sables_,_plage_convexe_-_panoramio.jpg
    La plage des Grands Sables, avec sa forme convexe caractéristique
    Auteur : chrisloup ; photo non modifiée ; licence : ici

    Nous profiterons de notre passage sur l'île pour partir à sa découverte. Nous nous éloignerons de Port Tudy, le port où nous aurons débarqué et où nous aurons déjeuné, pour nous diriger vers le bourg et, après l'avoir traversé, nous nous baladerons à la recherche des curiosités naturelles ou des vestiges laissés par l'homme. Menhirs, dolmens, forts militaires, phares, monuments, etc. les traces de l'activité humaine ne manquent pas sur l'île de Groix. Il faudra aussi se courber un peu pour observer plus en détail le sol et les richesses géologiques de l'île. Je vous l'ai écrit plus haut, l'île de Groix est surnommée l'île aux grenats, en raison de l'abondance des ces minéraux rouges dans les dépôts sableux au pied des falaises, notamment à l'est de l'île (avec par ex. la plage des sables rouges). On y trouve aussi des glaucophanes, d'autres minéraux de couleur bleue et de nombreuses roches d'allure feuilletée (des schistes) qui ont un temps été enfouies très profondément avant de remonter à la surface pour le plaisir de nos mirettes !

    1920px-Menhir_Kelhuit_Groix.jpg
    Menhir sur l'île de Groix
    Auteur : Aeroceanaute ; photo non modifiée ; licence : ici

    Plage_des_sables_rouges_-_img_31948.jpg
    La plage des sables rouges (sables à grenats rouges) de l'île de Groix
    Auteur : Pmau ; photo non modifiée ; licence : ici

  • [J-4] Le village de Poul-Fétan

    Rien que pour vous, une exclusivité APF Évasion : embarquez dans la machine à remonter le temps !

    Dolorean_APF.jpg
    Embarquez à bord de la De-Lorean d'APF Évasion !

    Lors de notre séjour à Larmor-Plage, nous irons découvrir le village de Poul-Fétan, afin de comprendre comme on vivait dans le Bretagne de 1850. Poul-Fétan est un ancien hameau de la commune de Quistinic qui a été entièrement restauré avec des matériaux traditionnels. Les maisons sont couvertes de chaume. Chaque été, les habitants invitent les touristes à venir découvrir leurs intérieurs et nous expliquent les gestes ancestraux, que ce soit pour la fabrication du beurre, celle du pain, ou encore le tressage de corde et la lessive ; tout cela grâce à démonstrations.

    France_-_Morbihan_-_Quistinic_-_Poul_Fétan.jpg
    Dans le village de Poul-Fétan
    Auteur : Zewan ; photo non modifiée ; licence : ici




    Découvrez le village de Poul-Fétan dans ce reportage des micro-aventures d'Evan

    Poul-Fétan signifie en français "le lavoir de la fontaine". Un détour par le lavoir sera donc de mise afin d'aller y rencontrer les lavandières, qui nous expliqueront comment il était possible de laver son ligne à une époque où la machine à laver n'existait pas et qui partageront avec nous quelques commérages sur les autres habitants du village. Oreilles chastes s'abstenir :)

    Elles nous raconteront peut-être aussi des histoires de korrigans. Les korrigans sont des créatures bretonnes légendaires, comparables aux lutins. Bienveillants ou malveillants selon les cas, les korrigans peuvent faire preuve d'une extrême générosité, mais sont aussi parfois capables d'horribles vengeances ! Faites donc en sorte de mettre les korrigans dans votre poche ^^

    bretagne-4399126_1920.jpg
    Un korrigan ; est-il gentil ou méchant ?

    plan-parc-poul-fetan.jpg
    Le plan du village de Poul-Fétan (cliquez dessus le plan pour l'agrandir)

  • [J-5] Haras national d'Hennebont

    Les haras nationaux ont été créés en 1665, sous Louis XIV, initialement dans le but de fournir des chevaux pour l'armée. Ils étaient répartis sur l'ensemble du territoire national. Nommés haras impériaux sous Napoléon et Napoléon III, ils se développent alors pour répondre aux besoins de chevaux, que ce soit dans l’armée, mais aussi le transport et les travaux agricoles. Les haras ont aussi joué un rôle dans le développement des courses hippiques. Les haras avaient pour mission première la sélection des meilleurs étalons en vue de leur reproduction. Ils ont au cours du temps permis d'améliorer la génétique et les techniques d’élevage et de dressage sur l’ensemble du territoire national.

    Le haras national d'Hennebont a été créé en 1856 sur le site de l'ancienne abbaye Notre-Dame-de-Joye dans le Morbihan. Le haras avait au départ principalement une mission d'étalonnage public. C'est-à-dire qu'il acquérait des chevaux mâles reproducteurs (des étalons), majoritairement des chevaux de trait et des postiers bretons, afin de les mettre à la disposition des éleveurs des alentours. Au plus fort de son activité au début du 20ème siècle, le haras d'Hennebont a accueilli jusqu’à 276 étalons et une centaine de personnes y travaillaient.

    1280px-Carrière_haras_Hennebont.jpg
    Carrière du haras national d'Hennebont. La "carrière" est un espace en plein air où se pratique l'équitation. Elle se différencie du "manège", qui est une structure couverte. Le sable au sol assure la bonne stabilité du cheval.
    Auteur : Tsaag Valren ; photo non modifiée ; licence : ici

    Urbanes_de_Kergadou.jpg
    Étalon postier breton
    Auteur : Celtika ; photo non modifiée ; licence : ici

    L'arrivée des années 2000 marque un changement pour le haras, qui s'ouvre à de nouvelles missions dans les domaines du sport hippique, de la formation, de la culture et du spectacle vivant. Aujourd'hui, le haras est une scène équestre régionale, avec un programme de visites, d'animations, et de spectacles équestres ouverts au grand public. Le haras dispose également d'un espace de découverte du cheval et d'une école d'attelage. Le site compte aujourd’hui 32 bâtiments (7 écuries, 3 maisons de maître, 1 forge) soit près de 10 000 m² de surfaces bâties et un parc arboré de 23 hectares possédant des essences rares.

    Lors de notre séjour à Larmor-Plage, nous irons visiter le haras d'Hennebont et assisterons à un spectacle équestre. Je vous propose de commencer à découvrir les lieux en visionnant la vidéo ci-dessous.



    Découvrez le haras d'Hennebont grâce à cette vidéo de 5 minutes de Caval'Blog